Ce document décrit la
construction d’une aile de combat
" fortement " inspirée d’une Zagy.
En fait, rien de nouveau dans la géométrie de l’aile.
La particularité ici est qu’elle est entièrement faite
en EPP. De plus, le but est de faire du combat en plaine,
donc de motoriser cette aile.
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Parlons de suite motorisation :un
400 tout bête avec une gunhter. Un pack 7 ou 8 x CP
1300, et c’est 15 à 20 minutes de combat
garantis. Il ne faut pas voler trop vite, sinon
impossible de faire de belles touches !
J’en connais même un qu vole avec 8x 3000 NiMh !!
Et ben c’est pas si différent, juste un peu plus
rapide ….
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Les
principales dimensions : |
Les noyaux seront découpés dans un bloc d’EPP
de 600 x 900 x 50. Gardez les dépouilles extrados :
elles serviront à faire une partie du
" cockpit " ! La découpe à l’arrière
permet le passage de l’hélice. Elle passe par la pointe
de la flèche, et fait 8 cm de large (pour une Gunther par
exemple). Nous reparlerons plus tard de la motorisation. I
y aura également à faire une découpe au bord de fuite,
que nous verrons avec la découpe des élevons
Vous trouverez ci-joint le fichier CNC pour
découper les noyaux : Zagy.cnc
Le profil est le Tsagi 12%. La même aile non motorisée
serrait faite à partir du 8%
Egalement en EPP, il est fait en deux parties :
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La partie inférieure permet de
retrouver une surface plane tout en épousant
exactement le profil. Le moteur y serra fixé, ce
qui nous garanti l'alignement horizontal son axe. Si
vous avez bien lu, vous n'avez pas jeté les
dépouilles extrados, dont nous allons extraire le
cockpit inférieur
La partie supérieure est faite à partie d'un
profil très bombé, découpé droit en partie basse
pour ce poser parfaitement sur le cockpit
inférieur.
Pour le cockpit inférieur, il suffit de
reprendre les dépouilles d'extrados, et de
découper deux bandes de 25 mm de largeur
prélevées au centre. En les collant l'une à coté
de l'autre, on obtient ainsi un bloc qui épouse
parfaitement le milieu de l'aile, avec une partie
supérieure plane et horizontale. L'ensemble est
collé au centre de l'aile.La largeur dépend de
l'accu que l'on souhaite utilisé : ici CP 1300. On
ajustera bien sûr la longueur en coupant l'arrière
à raz du passage de l'hélice. Si les dépouilles
ne sont pas utilisables, il suffit de refaire deux
découpes, en plaçant un bloc correspondant à la
demi-largeur du cockpit inférieur (ici 25 mm). Il
s'agit en fait de faire une découpe en ne prenant
que la partie supérieure du profil. En fait, ce qui
nous intéresse ici, c'est la dépouille
supérieure. Ci-joint le fichier " cockpit bas
Zagy.cnc " qui peut vous être utile. On
réalisera plus tard la découpe en V pour y loger
le moteur |
Le cockpit supérieur est en fait une
bloc de même largeur que l'inférieur, mais
découpé suivant un profil le plus bombé possible,
pour avoir de la hauteur à l'avant (il faut de la
place pour l'accu). Ci-joint le fichier " haut
cockpit Zagy.cnc ". Vous remarquerez qu'il
présente un coffrage négatif important, cela pour
épaissir le bord de fuite, qui ferra office de
" butée " pour le moteur. Une fois
découpé, le profil serra évidé à la fraiseuse
pour laisser de la place pour le récepteur, le
variateur, et surtout l'accu ! Après avoir "
poncé " de façon à arrondir l'avant, il faut
fixer le cockpit supérieur sur l'aile. Pour ma
part, j'ai tout simplement réalisé une charnière,
à l'avant, avec du scotch. Cela permet d'accéder
très rapidement à l'accu. Le cockpit est ensuite
maintenu fermé par deux bouts de scotch, à
l'arrière et de part et d'autre du moteur, qui se
replient sous l'aile. C'est rapide, pas cher, et en
plus cela sert de fusible en cas de crash, puisque
le scotch casse et permet au cockpit de s'ouvrir
vers l'avant permettant à l'accu d'être éjecté
sans tous casser sur son passage (cette solution
c'est montré efficace plus d'une fois !!) |
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Ils sont découpés dans du Coroplast, nervures dans le
longueur, selon les dimensions du plan d'ensemble. Pour
rigidifier la gouverne, pour qu'elle ne se vrille pas, il
suffit de fermer le BA et le BF sur toute la longueur,
avec du scotch, en veillant à ce que le scotch prennent
bien des deux faces. Ce " caissonage " a pour
effet de solidariser les deux faces, donc de réduire
énormément leur déplacement l'une par rapport à
l'autre. Les plus courageux insèreront et colleront une
baguette de bois dur, ou un jonc de carbone.
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Il faut également couper les bords de fuite des noyaux de
façon à ce que l'épaisseur restante après la coupe
corresponde à l'épaisseur du Coroplast, et soit
constante sur tout le long du BF. Cela correspond environ
à 5 mm à l'emplanture et 10mm au saumon. Les élevons
seront posés à l'aide de Blenderm ou autre scotch. Je ne
m'attarde pas sur les commandes : 2 servos noyés le plus
possible, paliers dépassant à peine (ça s'arrache vite,
ça !). Pour les guignols, il faut à tout pris en avoir
qui se fixe à l'aide de vis traversant tout l'élevons,
avec une grande surface d'assise, sinon la première
chatouille va les arracher / décoller. Pensez aussi à
les raccourcir au plus court : en combat tout ce qui
dépasse trépasse !!
Découpés dans du Coroplast, nervures verticales,
suivant les cote ci-dessous.
Ou n'importe quelle forme, d'ailleurs !
Ils sont d'abord positionnés au saumon à l'aide d'un
peu de scotch double face, puis fermement fixés à l'aide
de deux bandes de scotch armé qui passent à travers de
fentes découpées à cet effet. Les winglets sont ainsi
plaqués sur les saumons, et le scotch, partant du dessus
de l'aile pour finir en dessous, rend cette fixation
pratiquement indestructible (et les winglets en savent
quelque chose, étant les premiers soumis au contact !!)
Après avoir collé les deux demi-ailes ensemble, il
faut maintenant mettre en place les renforts en scotch
armé qui donneront à l'aile sa rigidité. Coller les
bandes dans l'ordre indiqué, en laissant d'abord
dépasser 1 ou 2 centimètres, que l'on coupera à la fin.
1 et deux sont collées le long des bords de fuite,
pour les rigidifier. Elles (les bandes !) seront forcement
coupées lors de la découpe du passage de l'hélice.
C'est pour cela que 3 et 4 chevaucheront légèrement 1 et
2. L'ensemble donne pratiquement la rigidité finale de
l'aile. Il reste les grandes diagonales 5 et 6, et le
" longeron " 7. Cette opération est à
répéter de l'autre coté, bien sûr.
- Pose du scotch " décoratif "
Là, je laisse libre court à votre imagination. En
cherchant un peu dans les catalogues de fournitures
industrielles, pages emballage, on trouve pas mal de
couleur. Il faut quand même faire attention au poids,
c'est pour cela que je ne prends que du scotch
d'emballage, de couleur. Pour qu'il adhère bien, il est
impératif d'encoller la surface de l'aile avec une fine
couche de colle néoprène déposée à la bombe.
Attention à ce que l'aérosol ne contienne pas de solvant
qui fasse fondre l'EPP : faites des essais !
Une fois la déco finie, on posera une dernière bande de
scotch armé sur le bord d'attaque : c'est quand même là
que ça tape le plus !
On découpera sur le dessus du cockpit inférieur un V
de la longueur du moteur et de 1 à 2 cm de coté. Le
moteur se centre dessus. Pour la fixation de ce dernier,
un rilsan (serre-câble) traversant l'aile de part et
d'autre fait parfaitement l'affaire. J'ai rajouté un
petit bout de plastique (Carte téléphonique) sous
l'aile, à l'endroit où passe le rilsan, pour limiter
l'écrasement de la mousse et éviter qu'elle ne se
déchire.
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- Astuces, améliorations possibles …
Ne pas visser les paliers de servos
Je ne vis pas les paliers sur les servos, mais découpe le logement de façon à
ce que le palier en touche légèrement le bord, se maintenant ainsi en place.
Ainsi juste emboîtés, les paliers " sauteront " au premier choc trop
violent, et agissent en tant que sauve servos (sauve pignon, pour être plus
exact !!)
Noyer les commandes dans l'aile
Au lieu de mettre les servos dans l'aile, avec des quick link, faire une
saignée courbe dans l'aile, du centre jusqu'au milieu de la demi-envergure, en
sortant sur l'extrados à hauteur correspondant aux guignols. On y logera une
gaine dans laquelle filera la commande aux élevons. Les servos seront ramenés
le plus possible au centre, idéalement même protégés par le cockpit. Ainsi,
encore moins de risque de casser un pignon ou d'arracher les commande. A faire
bien sûr avant de poser le scotch armé …
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Creuser l'aile pour " descendre " l'accu
Le fait de " poser l'accu directement sur la surface plane du cockpit
inférieur oblige à réaliser in cockpit supérieur assez haut, et du coup
offrant de la surface (de traînée autant que de choc, d'ailleurs !). Je pense,
pour la prochaine aile, creuser le noyau en son centre de façon à "
incruster " l'accu de 1 à 2 cm, en fonction de l'épaisseur disponible à
l'emplacement qu'implique le centrage. Le prochain cockpit sera donc moins haut,
et certainement en Coroplast aussi (le fait de creuser le cockpit en EPP rend
quand même les parois fragiles, surtout à l'éjection de l'accu)
Pilotage : de coups à la Top Gun !!
Tout le monde se souvient du Coup de Maverick consistant à sortir les aefs pour
laisser passer l'ennemi, et remettre la gomme après. Et ben avec ce genre
d'aile, c'est aussi possible !! Réglez le débattement vers le haut des
élevons de façon à ce qu'ils cabrent à 90°. Un coup à cabrer, et repousser
immédiatement après, et hop, votre poursuivant se demande ce qu'il s'est
passé !!
BONNE CHASSE !!!
Dossier réalisé par Albert GOBYN
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